Du 16 au 22 octobre 2023, la ville de Dijon organisait une « semaine japonaise » regroupant une série d’évènements culturels et gastronomiques dédiés à la préfecture de Kumamoto. Au programme : rencontres de producteurs, dégustations, conférences, ateliers, expositions… Retour en images sur cette première édition aussi diversifiée que réussie !
Une inauguration pas comme les autres !
Les festivités se sont principalement déroulées au village gastronomique de la Cité internationale de la gastronomie et du vin qui accueillait la majorité des animations. L’inauguration de la semaine s’est bien entendue déroulée en présence des personnalités officielles de Dijon et de Kumamoto, mais aussi avec la mascotte de la préfecture, l’ours Kumamon, véritable star qu’on ne présente plus. C’était vraiment amusant de le voir se trémousser durant les discours 😂. Il apportait une petite touche d’humour qui contrastait avec le cadre habituellement très formel de ce type de cérémonie. Kumamon s’est ensuite promené en ville toute la semaine pour inaugurer les travaux de réfection du jardin japonais de Dijon, ou faire une petite visite touristique (mais je n’ai malheureusement pas réussi à la recroiser plus tard, dommage !).
Le village gastronomique des producteurs de Kumamoto
La cité était investie par plusieurs chalets de producteurs qui présentaient leur savoir-faire durant tout le festival. C’était une occasion rare de découvrir de nouvelles saveurs tout en échangeant facilement avec eux car chaque stand disposait d’interprètes présents toute la journée. Le seul regret : l’impossibilité d’acheter des produits après avoir goûté sur place mais bonne nouvelle, certains sont disponibles sur Paris (ou en commande en ligne) dans les épiceries Umami et Nishikidori.
Mes coups de coeur 😍 ? Tout d’abord, l’incroyable sauce soja de la brasserie Fundodai. Tenue par la même famille depuis 11 générations, l’entreprise s’appuie sur de solides techniques traditionnelles mais s’attache désormais à développer des produits novateurs comme ce shoyu… incolore ! C’est très surprenant car la texture de la sauce soja et le goût riche sont bien présents, mais le liquide est totalement translucide. La sauce soja à la truffe était également une franche réussite. De bons produits mais aussi des échanges très sympathiques !
Deuxième découverte : le kuma shochu, l’alcool caractéristique de Kumamoto. Contrairement au saké, le shochu est un alcool distillé plus fort, qui titre en moyenne autour de 25°. A boire à table pur ou dilué, il constitue aussi une bonne base pour les cocktails. Je ne suis d’habitude pas fan de shochu, souvent fabriqué à partir de patate douce, car l’alcool est assez présent et les saveurs très prononcées. Le kuma shochu est spécifiquement distillé à partir de riz de la région, et il n’est fabriqué que par 27 distilleries. D’un point de vue aromatique, le riz permet d’obtenir des shochu plus légers et délicats, avec une sensation moins écrasante de l’alcool. C’était vraiment une belle découverte qui m’a donné envie d’explorer davantage cette boisson.
Place aux ateliers !
Pour compléter le village gastronomique, des ateliers d’une heure étaient organisés avec les producteurs qui avaient le temps de présenter leur région, les étapes de fabrication, sans oublier la dégustation de tout ce qu’ils avaient apporté 😋. Et par chance, tous les ateliers étaient gratuits ! Inutile de dire qu’il a fallu se ruer sur les places, elles sont parties à une vitesse folle dès la parution de la programmation. J’ai suivi l’atelier sur les algues nori élevées dans la baie d’Ariake. La couleur sombre et le craquant étaient inégalables, rien à voir avec les feuilles de nori qu’on peut trouver facilement en supermarché en France. Et le goût : rien à voir !!!
J’ai également eu la chance d’animer un atelier furoshiki le samedi après-midi avec 15 personnes mais comme d’habitude, j’ai pris le temps d’expliquer les emballages à faire avec le tissu en oubliant totalement de faire une photo souvenir. Merci donc à Priscilla qui a bien voulu me partager ses photos pour illustrer l’article 🙏. Au total, on aura fait ensemble une dizaine de modèles différents. Je pense programmer un prochain atelier en décembre sur Dijon, donc si vous êtes intéressé.es, n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires.
Kumamoto, mais pas que…
Si Kumamoto et la région du Kyushu étaient les invités principaux, les autres préfectures n’étaient pas oubliées pour autant. Le hall de la cité présentait en effet des produits artisanaux de grande qualité, mettant en évidence les spécialités des autres régions. Vaisselle, tissage, poterie, objets marqués à la feuille d’or de Kanazawa… Tout était absolument splendide ! Il fallait vider son livret A pour acheter les plus belles pièces mais certaines étaient plus abordables. De quoi se faire plaisir en prévision de Noël qui approchait. Mission accomplie : je n’ai pas craqué… j’attends mon prochain voyage dans quelques semaines pour me lâcher sur place 😝. Je vous présenterai d’ailleurs mon itinéraire dans le prochain article à paraître sur le blog.
La semaine japonaise est terminée mais les festivités ne s’arrêtent pas pour autant. Je compte aller faire un tour au jardin japonais qui a été rénové en partie et agrandi avec un nouvel espace. Il me reste à voir enfin l’expo « A portée d’Asie » au musée des beaux arts, disponible jusqu’au 22 janvier 2024.
En conclusion, on dit quoi ? On dit : « Vive Dijon ! ». J’ai été ravi par cette semaine japonaise très diversifiée, avec des accès gratuits pour la majeure partie des activités ! D’habitude, tout se passe à Paris, c’était donc chouette de pouvoir bénéficier d’un beau festival à domicile. Evidemment, les places sont parties comme des petits pains et c’est tant mieux car le plus grand nombre a pu s’intéresser à la culture japonaise. Je n’espère désormais qu’une chose : que ce beau succès conduise à l’organisation de nouvelles éditions dans le futur, je croise les doigts !