Coincée entre les Alpes japonaises et la mer du Japon, Kanazawa jouit d’un environnement naturel exceptionnel. Cette ville à taille humaine a su prospérer grâce à son artisanat, et tout particulièrement grâce à sa maîtrise de la feuille d’or. Fière de ses traditions et renonçant à l’urbanisation de masse du XXème siècle, elle a su garder un bel équilibre avec la nature qui l’entoure. Et si on enfourchait un vélo pour découvrir les grands parcs de Kanazawa ?
Sommaire
1 – Les esplanades du château de Kanazawa
En prenant une carte, un premier parc saute tout de suite aux yeux : celui de l’ancien site du château de Kanazawa implanté en plein cœur de la ville. Les autres zones de vie se sont historiquement construites sur sa périphérie : arrondissements de geishas, temples bouddhistes, marché aux poissons, mais aussi résidences des samouraïs s’organisent tels des pétales autour de ce lieu central. Il s’agissait pour chaque corporation de se tenir proche du pouvoir, par intérêt direct ou pour assurer des affaires prospères. Aujourd’hui, le donjon n’existe plus suite à sa destruction dans un incendie mais les murs d’enceinte se dressent toujours fièrement avec leurs tours de gardes et leurs portes monumentales.
Une partie des murailles a fait l’objet de restaurations ces dernières années, ce qui leur a permis de retrouver cette belle couleur blanche liée à la chaux vive. La visite intérieure permet de se promener dans les différentes sections ce qui donne une idée de la taille et de l’activité du site lorsqu’il était en activité Elle n’est cependant pas indispensable, on peut tout autant flâner le long des plates-bandes pour profiter de l’architecture défensive du château, de la vue sur les Alpes japonaises, et des arbres d’automne qui commençaient à prendre leurs teintes de feu. On ne vient donc pas pour le parc en lui-même, mais plutôt pour tout ce qui l’entoure.
2 – La renaissance du jardin Gyokusen’inmaru
Le jardin Gyokusen’inmaru servait principalement pour la noblesse de cour du seigneur Maeda. Aménagé à partir de 1634 en appui du mur d’enceinte, il a été abandonné à l’ère Meiji et avait perdu son apparence d’antan. La municipalité a lancé récemment des travaux de reconstruction après de longues études basées sur des résultats de fouilles et d’anciens plans. En 2015, le jardin avait retrouvé son implantation d’origine le long de la muraille Sud. Lors de mon passage 2 ans plus tard, le jardin était encore un peu triste de jour car il fallait encore laisser le temps à la végétation de grandir un peu, et on ne pouvait que le contempler de loin. Mais lorsque la nuit est tombée, la mise en lumière apportait un vrai plus à travers 3 fresques lumineuses différentes.
3 – L’incontournable Kenrokuen
Celui-ci est un vrai petit bijou car il fait partie des 3 plus beaux jardins japonais. Etangs, bosquets, pins taillés, lanternes de pierre, pavillons de thé… Le jardin est vaste et très diversifié. J’en parle déjà dans l’article dédié « Kenrokuen, un jardin incontournable« . Je vous laisse le lire, je ne me répète pas 😉. Mais comme je suis sympa, je vous poste quand même quelques photos.
4 – Un jardin insoupçonné au sanctuaire Oyama
Pour finir cette série de parc à Kanazawa, direction le sanctuaire Oyama lui aussi accolé aux murailles. Ici, on est carrément plongé sous la pénombre d’une forêt. Les bosquets d’érables étaient flamboyants, mais j’ai préféré l’espace avec les étangs et les pas japonais qui lui donnent un côté graphique très réussi. Ce sanctuaire est aussi une bonne adresse en novembre pour assister aux cérémonies de baptêmes de Shichi go san pour les jeunes enfants. N’hésitez pas à y faire un tour le week-end 😉.
5 – Se déplacer en vélo à Kanazawa
Autant rester en extérieur pour se promener entre tous ces parcs vous ne trouvez pas ? Si la météo le permet, je vous recommande de vous déplacer en louant un vélo sur une borne de location « Machi-nori ». Le service est moins onéreux que le bus et tout à fait adapté pour une visite de quelques jours dans la ville. Une cinquantaine de stations quadrillent Kanazawa et la première demi-heure ne coûte que 165 yens (+ éventuels frais de change selon votre banque car on paye avec une carte bancaire), avec une sensation de liberté en prime ! Par contre, quand on est grand comme moi, on aura beau monter la selle au maximum, on pédalera toujours avec les genoux dans le menton 😅. Les bornes sont toutes traduites en anglais, il n’y a donc pas d’excuses pour ne pas faire un peu d’exercice !
Fin de cet article ! Il me reste maintenant à programmer un séjour à Kanazawa au printemps cette fois-ci pour la découvrir sous les pétales roses des cerisiers.
6 – Pour en savoir plus
- Site officiel du jardin de Kenrokuen (anglais) : http://www.pref.ishikawa.jp/siro-niwa/kenrokuen/e/index.html
- Site officiel Machi-nori de location de vélo urbain (anglais) : https://www.machi-nori.jp/en/
- Office de tourisme de Kanazawa (français) : https://fr.visitkanazawa.jp/home
Ahlala, ton article me rappelle tellement de bons souvenirs ! 🙂
C’est vrai que Kanazawa est une ville pleine de jolis recoins verdoyants, où on respire. J’ajouterais juste à ta liste le jardin privé Gyokusen-en de la famille Nishida, accessible dans le cadre de la cérémonie du thé (je me suis permise de mettre le lien direct avec mon pseudo, ça m’a semblé pertinent pour compléter ton article).
Ça me fait super plaisir de revoir passer un article « voyage » sur ton blog en tout cas, ça me manquait beaucoup, même si je comprends bien ta démarche dans le contexte actuel 😉
Tu as bien fait, je n’avais pas eu le temps de faire ce jardin mais il est déjà ajouté depuis longtemps sur ma « to do list » (évidemment !).
Bojour Olivier,
Merci pour ces articles, je souhaite me rendre au Japon et voyager en anticipation grâce à vos lectures.