saké gi harim avec fromage de bourgogne gaugry

Découvrir le saké tourisme dans le district de Harima

Petite séance de rattrapage à toutes les personnes qui n’ont pas pu s’inscrire : cet article revient sur ma dernière séance de dégustation de sakés animée en visioconférence (covid oblige !). Elle était dédiée au saké tourisme du district de Harima : un beau moment de partage avec tous les participants malgré la distance, autour de bouteilles sélectionnées accompagnées de fromages 🧀🍶.

 

Une présentation en duo 😎

Pour animer cette conférence-dégustation, je n’étais pas seul mais accompagné de la brillante Sarah du compte Instagram @osara_lacoste. Nous nous sommes rencontrés via les réseaux il y a quelques temps déjà, et nous avons eu l’occasion de nous voir à Paris… autour d’un verre, évidemment ! Nous avons tous les deux obtenu notre certification de saké sommeliers et entre nous, le courant est tout de suite passé. Dans la vie, Sarah donne des cours de cuisine japonaise à domicile ou en entreprises dans la région parisienne. C’était donc tout naturellement qu’on s’est associés pour proposer cette séance autour des sakés de l’appellation « GI Harima« .

Premier constat : nous ne nous attendions pas à un tel succès ! Après avoir lancé les inscriptions sur nos comptes Instagram respectifs, les 30 places disponibles ont été réservées en moins d’une journée, et nous avons malheureusement dû refuser des participants. Je ne pensais pas que l’évènement vous aurait autant intéressé, c’était donc une grande joie de voir tous vos messages enthousiastes ! D’autant plus que certains d’entre vous ont souhaité maintenir leur présence même si nous n’avions plus de kits de dégustation à envoyer.

 

A vos kits !

Avant la séance, chaque participant a donc reçu gratuitement à domicile un kit de dégustation composé :

  • de deux fioles de sakés GI Harima de 100 ml,
  • d’une tranche de comté et d’un soumaintrain (fromage bourguignon),
  • de brochures explicatives.

Il ne restait plus qu’à se connecter le jour J pour en apprendre plus !

association saké fromages

 

Qu’est-ce que le saké GI Harima ?

Le label GI Harima correspond à une appellation d’origine géographique protégée qui a été récemment décernée à certains sakés du district de Harima, au sein de la préfecture de Hyogo. Cette appellation a pour objectif de garantir 3 critères essentiels :

  1. L’eau de source utilisée doit provenir exclusivement de la région de Harima,
  2. Le riz « yamadanishiki » sélectionné pour le brassage est cultivé localement,
  3. Le saké est produit dans le district, une garantie du savoir-faire des maîtres-brasseurs.

Afin de reconnaître les bouteilles certifiées, un petit logo facilement reconnaissable a été mis en place. Il associe le château de Himeji, véritable emblème de la région, à un brin de riz yamadanishiki. Pour cette séance, une dizaine de bouteilles différentes ont été distribuées pour la dégustation.

gi harima nihonshu area

Les producteurs se font aussi connaître par leur mascotte « Moririi », un petit samouraï mignon dont le passe-temps favori… est de faire la tournée des brasseries 😆. Son histoire est rattachée au samouraï Mori Tomonobu du clan Kuroda (région de Harima) qui a été envoyé comme émissaire à Fukushima. Réputé pour sa grande résistance à l’alcool (mais aussi pour ses déboires), son seigneur lui interdit de boire au cours du voyage, pour maintenir la dignité des Kuroda. Arrivé sur place, le seigneur de Fukushima a voulu l’enivrer mais Mori a refusé la moindre coupe de saké. Tout le monde s’est alors moqué de lui en prétextant que sa réputation était une farce. Vexé et afin de restaurer son honneur, il décida de braver l’interdit et accepta de se lancer dans une bataille de buveurs qu’il gagna évidemment. Pour le féliciter, le seigneur de Fukushima lui confia la lance légendaire Nihon-go qui appartenu aux célèbres Nobunaga et Hideyohi. Cet évènement a même fait l’objet d’une chanson, « Kuroda bushi », qu’on peut encore entendre aujourd’hui dans des nomikai. On n’oublie pas au passage que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, et qu’il faut consommer avec modération 😉.

kuroda bushi
Moririi-kun, la mascotte !

 

Le saké tourisme à Harima

La séance s’est ensuite poursuivie par une présentation du processus de fabrication du saké, des grandes catégories de sakés associées aux principales notes à retrouver en dégustation, et de la manière la plus adaptée d’associer le saké à des plats. J’avais un peu peur que chacun soit isolé chez lui derrière sa caméra mais finalement tout s’est bien passé, on a réussi à recueillir pleins d’avis en direct ou via les commentaires dans le tchat, c’était fou ! On a été vraiment ravis de l’enthousiasme général et et des retours que vous nous avez fait durant la séance 😊.

Avant de se quitter, on a enfin pris le temps de présenter un circuit de saké tourisme qui a été expérimenté dernièrement dans la région de Harima avec des Français vivant au Japon (les chanceux !). Comme nous n’avons pas pu le faire nous-mêmes, nous nous sommes basés pour partie sur leurs photos réalisées sur place. L’intérêt du circuit est de proposer un itinéraire sur deux jours mélangeant découverte du patrimoine (château de Himeji, sanctuaire Niwata), visites de brasseries, nuit en ryokan dans le village de onsens de Ako, et participation à un atelier de forge de sabres. Et le tout accompagné par un interprète français, ce qui est plutôt rare.

J’ai pour habitude de toujours organiser mes voyages moi-même sans me faire accompagner en circuit organisé, mais je dois dire que la formule est intéressante car le temps est bien optimisé, et le programme équilibré entre tourisme/activités et visites de brasseries. La présentation en français est également un gros plus car certaines visites se font en anglais, mais on ne dispose pas toujours d’assez de vocabulaire pour s’exprimer facilement avec les brasseurs et comprendre leurs explications en retour. Sur un voyage de 2 à 3 semaines, ça peut être une bonne option de se laisser guider sur 2 jours seulement. Si vous êtes intéressés pour un prochain voyage, il faut demander des renseignements par mail à l’agence Shinkikanko qui pourra vous renseigner (contact en anglais : Takeo Uchiyama, takeouchiyama1960@gmail.com).

 

Avant de se quitter, n’oubliez pas d’écouter l’épisode 7 de notre podcast pour en apprendre encore plus sur le saké !

On termine maintenant cet article par une belle photo du groupe 📸. Encore merci pour votre intérêt et votre enthousiasme qui font chaud au cœur, et qui donnent envie de monter de nouveaux projets pour partager de nouvelles expériences autour du Japon !

 

Cet article est financé en partenariat avec la société de bus Shinki. Je n’en reste pas moins libre de mon jugement et de mon opinion.

 

 

4 commentaires sur “Découvrir le saké tourisme dans le district de Harima

  1. Merci pour ce compte-rendu !! Habitant en Belgique, je ne m’étais pas inscrite du coup, j’espère qu’un jour vous passerez à « l’international » ha ha.

    Je prends note du circuit avec accompagnateur en français, ça m’a l’air d’être une très belle opportunité pour découvrir plus en profondeur cet aspect de la culture japonaise !

    1. Coucou Aurore, promis, on regardera pour les pays limitrophes la prochaine fois ! Nous avons eu d’autres demandes de Belgique et de Suisse également, donc on retient l’idée pour que personne ne se sente oublié ^^.

  2. Encore merci pour cet atelier, c’était très sympa de découvrir les saké de cette façon !
    J’aime beaucoup l’histoire de Mori Tomonobu (et surtout la mascotte Moririi).
    On attend avec impatience le prochain atelier… 😁

    1. Merci pour ta participation, je suis content que ça t’ait plu, vraiment ! L’histoire de cette mascotte est politiquement incorrecte avec la réglementation sur l’alcool d’aujourd’hui, c’est ça qui est assez drôle ! On réfléchit pour la suivante 😉 !

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