pont taikobashi au sanctuaire sumiyoshi taisha à Osaka, Kansai

Sumiyoshi Taisha, le sanctuaire shinto d’Osaka

Le sanctuaire de Sumiyoshi Taisha est un grand centre spirituel à Osaka, mais son influence s’étend bien au-delà des frontières de la ville. Fort de son histoire frôlant les 2000 ans d’existence, il a su s’imposer dans tout le pays en créant un réseau tentaculaire de plus de 2300 sanctuaires affiliés. Rencontre en toute modestie avec un géant.

 

 

1 – Jour de fête au sanctuaire Sumiyoshi Taisha

Le sanctuaire est très actif car il organise pas moins de 9 grands événements rituels traditionnels chaque année. Toutes les dates sont annoncées en avance sur le site officiel (lien en fin d’article) : je vous encourage donc à vérifier si une cérémonie s’y déroule durant votre séjour à Osaka, ce serait dommage de la manquer 😉. Lors de notre passage en novembre, il n’y avait pas de manifestation particulière mais on a quand même eu la chance d’assister à un mariage shinto ainsi qu’à la fête de Shichi go san dédiée aux jeunes enfants, que je vous avais déjà présenté dans cet article.

Derrière le grand torii de pierre qui marque l’entrée du site, c’était l’effervescence ! Les Japonais présents avaient tous fait des efforts pour l’occasion. Les femmes portaient en majorité des kimonos aux couleurs vives, les hommes se contentant de costumes à l’occidental plus sobres. Quant aux enfants, ils étaient tous très craquants. Certains prenaient carrément la pause, d’autres boudaient dans leur coin, préférant certainement quitter ces habits du dimanche encombrants et peu habituels. Tout ce petit monde constituait une belle palette de couleurs et de bonne humeur ambiante. On s’est fait accoster par plusieurs personnes qui n’ont pas hésité à prendre la pose devant l’objectif, heureuses que je puisse les photographier en famille. Avec ma panoplie d’objectifs et le sac en bandoulière, on me prenait pour un pro, ce qui n’est pas du tout le cas (#imposteur 😆) ! C’est bien la première fois que je bénis mes 2 kg de matos photo que je transporte partout. Loin d’être une barrière entre nous et les habitants, il aura permis de créer des rencontres éphémères.

En cette fin de matinée, les échoppes et stands ambulants (yatai) de l’allée centrale étaient déjà en pleine activité et diffusaient de délicieuses odeurs tentatrices. On ne s’est quand même pas jetés sur un okonomiyaki même s’ils donnaient très envie, mais on n’a pas résisté aux petites madeleines typiques, les baby castella, en forme de Doraemon (un chat-robot d’un manga très célèbre auprès des jeunes enfants depuis 1969). Elles sont fabriquées à la chaîne dans un énorme moule et sont absolument délicieuses quand elles sont bien chaudes… tellement bonnes qu’elles n’ont de toute façon pas le temps de refroidir !

baby castella doraemon osaka

Après avoir dévoré le paquet de Doraemon, on a eu la chance d’assister à un mariage shinto dans le pavillon principal. La cérémonie est tellement différente de nos traditions européennes qu’il est difficile de saisir et comprendre les instants d’émotions les plus importants. On a ressenti davantage d’attention de l’assistance au moment du partage des 3 coupes à sakés qui représentent le passé (remerciement aux ancêtres), le présent (fidélité des époux) et le futur (la famille à construire). Tout s’est déroulé avec beaucoup de retenue, mais les mariés se sont ensuite détendus quand ils ont retrouvé la famille pour les photos de groupe.

 

2 – Les petits trésors du sanctuaire

Indépendamment du calendrier rituel, Sumiyoshi taisha offre plusieurs lieux emblématiques qu’il est possible de voir toute l’année. Le plus connu est certainement le pont rouge Sorihashi bashi, également appelé « Taikobashi », le pont (bashi)-tambour (taiko), car sa forme fait penser à un tambour traditionnel quand elle se reflète dans le plan d’eau qui l’entoure. J’ai admiré les femmes en kimono et yukata qui traversaient le pont avec une grande élégance malgré les marches très hautes, on voit la maîtrise !

pont taikobashi au sanctuaire sumiyoshi taisha à Osaka, Kansai

En contournant les bâtiments principaux, on tombe devant une enceinte un peu particulière : le Godairiki. Une barrière de pierre entoure un arbre planté sur un plateau à hauteur de la taille. A ses pieds, des milliers de petits cailloux qui comportent trois symboles dessinés à la main : 五 (go – cinq) ; 大 (dai – grand) ; 力 (riki – force). Il faut trouver un exemplaire de chaque caractère en fouillant dans le tas de pierre à travers la barrière : c’était le moment « Fort boyard » du voyage 😆. Après avoir passé un certain temps avant de réunir nos trois petits cailloux, on fait un vœu, et on glisse les pierres dans un sachet en tissu à acheter dans un pavillon à côté (300 yens). Et si le vœu se réalise, il faut ensuite trouver 3 nouvelles pierres autour de chez soi, inscrire dessus les caractères 五, 大 et 力 (au feutre, au pinceau, peu importe), puis revenir au sanctuaire Sumiyoshi Taisha pour les déposer dans le tas de pierre avec les autres. De nouvelles personnes viendront alors les piocher pour un vœu : la boucle est bouclée !

En continuant plus loin, guidés par les chemins de drapeaux, on découvre le bâtiment Nankun-sha spécialement dédié aux maneki neko. Si le chat lève la patte gauche, il attire les clients et s’il lève la patte droite, il attire l’argent. Quelques hommes d’affaires avec un attaché-case venaient faire les emplettes, certainement pour booster leur business. Les dizaines de rangées de figurines m’ont fait penser au sanctuaire Gotokuji de Tokyo, lui aussi dédié au chat porte-bonheur. Décidément, les Japonais ne peuvent pas faire dans la sobriété dès qu’il s’agit de maneki neko.

lanterne papier washi japonais au sanctuaire sumiyoshi au sud d'osaka

 

Cette visite au sanctuaire de Sumiyoshi Taisha restera un très beau souvenir grâce à son ambiance et à l’accueil de ses habitants. Un premier passage qui en appellera peut-être un second si nos vœux se réalisent !

 

 

3 – Pour en savoir plus

Site officiel du sanctuaire de Sumiyoshi taisha (anglais) : http://www.sumiyoshitaisha.net/en/ .Voir la section « Rituals and ceremonies » pour accéder au calendrier des fêtes traditionnelles.

Accès direct en 10 min depuis la gare de Namba via la ligne Nankai (hors JR pass).

 

 

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6 commentaires sur “Sumiyoshi Taisha, le sanctuaire shinto d’Osaka

  1. Bonjour, vous qui savez… je cherche le sanctuaire de la préfecture d’ Osaka. Est-ce celui que vous montrez sur votre blog? Je tente de joindre ce sanctuaire car je désire devenir prêtre Shinto ( au moins essayer) et le sanctuaire de la préfecture donnerait des cours par correspondances. Ensuite il me faudrait aller à l’université.. il en existe deux qui font cela.. Merci de votre aide

    1. Bonjour Yves, je vais avoir du mal à vous renseigner sur ce sujet. Je pense que le plus simple est d’écrire au sanctuaire en japonais en expliquant vos motivations. Je n’ai pas trouvé de formulaire pour envoyer un mail sur la page officielle donc le mieux et peut-être de les contacter par courrier simple :
      〒543-0051
      大阪府大阪市天王寺区四天王寺1-11-18

      Ou de téléphoner au numéro suivant : 06-6771-0066

      Bon courage dans vos démarches.

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