La bambouseraie en Cévennes, une immersion au Japon

A défaut de pouvoir voyager au Japon, j’ai entrepris de rechercher au cours de mes vacances des sites bien français qui rappellent les terres nippones, histoire de découvrir davantage notre pays tout en ayant la tête un peu ailleurs. On commence cette série d’articles par LA révélation de ces vacances : la bambouseraie en Cévennes.

 

 

1 – La bambouseraie en Cévennes : un parc immense

J’ai découvert l’existence de ce parc par l’intermédiaire du compte Instagram d’Antoine de @agoradventure, qui avait partagé sa visite en story : les vacances d’été seraient donc une bonne occasion d’y aller 🌞. Je m’étais fait une petite idée de ce qu’il y avait à voir mais j’étais loin de réaliser le gigantisme du jardin : 15 hectares accessibles au public, plus de 1000 espèces exotiques dont 200 espèces de bambous, pour un site classé (avec juste raison !) aux monuments historiques et comme jardin remarquable.

A peine arrivés, on est tout de suite happés par l’immensité des lieux. La grande allée principale de bambous géants et de séquoias nous enveloppe d’une douce pénombre et ramène la taille des visiteurs à celle… de fourmis. On est saisis par l’ambiance sonore du jardin qui nous accompagnera tout au long de la visite : pas de cigales ici mais le bruissement reposant des feuilles de bambous dans l’air, les troncs qui s’entrechoquent… la téléportation en Asie est immédiate. J’ai instantanément retrouvé les sensations ressenties à la bambouseraie de Arashiyama à Kyoto, ou dans le temple Hokoku-ji de Kamakura.

L’allée de bambous constituent l’axe principal du jardin autour duquel gravitent d’autres espaces plus intimistes, ou au contraire des circuits de balade permettant de s’enfoncer dans le cœur de la forêt. Parmi ceux-ci, j’ai adoré le magnifique espace des bonsaïs. De simples bassins en escalier sont plantés de lotus et dominés par des colonnes de pierre sur lesquelles reposent des bonsaïs. Les arbres miniatures sont vraiment bien mis en valeur, l’espace invite naturellement à la contemplation.

jardin des bonsais bambouseraie en cévennes

fleur de lotus

Après avoir traversé les serres désertiques, on arrive ensuite aux bassins d’Eugène qui regroupent la plupart des fleurs de la bambouseraie. On a eu beaucoup de chance en ce début juillet car les hortensias étaient magnifiques, tout comme les iris. C’était en revanche déjà trop tard pour la glycine. On retrouve ici aussi des fleurs qui marquent la saisonnalité au Japon, sur un espace qui fait davantage penser aux jardins ibériques.

massif hortensias en fleurs

En continuant plus loin on tombe sur l’espace zen qui est à faire lui aussi. C’est une petite clairière aménagée dans les bambous avec des chaises et transats. Il suffit de s’y allonger pour se faire bercer par les bruits de la forêt, la délicatesse des raies de lumières qui passent à travers le feuillage. C’était vraiment très ressourçant de s’y arrêter après avoir bien marché. Les autres espaces du parc sont également sublimes : l’allée de palmiers, le village laotien avec une petite rizière… impossible de tout décrire tant il y a à voir !

village laotien de la bambouseraie en cévennes

 

2 – Gros plan sur le jardin japonais : le vallon du dragon

En arrivant à l’extrémité du parc, on est accueillis par un grand torii qui laisse entrevoir le jardin japonais tant attendu. Il se compose de deux sections assez différentes. La première partie offre un paysage vallonné au centre duquel serpente une rivière. Les rives sont bordées de parterres de bambous nains couvrant le sol, comme on peut le voir au Japon. Début juillet, les lotus n’étaient pas encore fleuris mais en venant quelques semaines plus tard, la rivière doit se transformer en serpentin rose, la vue doit vraiment valoir le coup.

En longeant le cours d’eau, on arrive ensuite sur un terrain plus nivelé bordé d’érables (là encore, revenir en novembre avant la fermeture pour avoir les couleurs de l’automne !). Tout au fond, le pavillon du phénix rouge nous attend pour un point de vue reposant sur tout le vallon du dragon. Une fois de plus, la vue est très reposante et me replonge avec nostalgie dans mes voyages. Il ne manque que des buildings en arrière-plan pour se croire dans le parc Shinjuku gyoen au cœur de Tokyo !

 

3 – Un jardin ? Pas seulement !

Parler de la bambouseraie en Cévennes en se limitant au seul parc serait réducteur tant le lieu offre des activités et services diversifiés. Côté restauration, je n’ai testé qu’une pause goûter sur la terrasse construite sur pilotis. Le parc propose des menus de type snacking de boulangerie, avec des tarifs similaires et des ingrédients essentiellement locaux : un point très appréciable car pour une fois, on n’a pas l’impression de se faire plumer en passant à la caisse. Je me suis laissé tenté par la boisson au bambou infusé (fraîche et végétale, très réussie) et par un cake à la châtaigne, avec une texture digne d’un moelleux au chocolat 😋.

A la sortie, on retrouve une boutique classique mais surtout une pépinière, à laquelle on peut d’ailleurs accéder sans acheter de billet pour la bambouseraie. Les jardiniers y préparent des plants à partir d’essences présentes dans le parc dont certaines peuvent être difficiles à trouver : caféier, tomates rares, dizaines de bambous différents et bien sûr des bonsaïs ! Les variétés d’érables sont également très nombreuses. Les jardiniers donnent aussi leurs recommandations sur l’espèce à choisir selon l’exposition, le lieu de plantation (pot, pleine terre), l’utilisation (haie, couvre-sol, massif…). Assurément un lieu incontournable après la visite pour tous ceux qui ont la main verte ! C’était vraiment une belle surprise de découvrir cette pépinière, j’aime bien cette idée de lieu complet, intégré, et l’idée de transmettre les plantes au-delà de la bambouseraie pour que les visiteurs puissent les apprécier chez eux au retour.

pépinière bambusa anduze

Enfin, la bambouseraie en Cévennes a investi dernièrement dans un espace de balade aérienne au-dessus des arbres et des bambous. Il s’agit d’un immense filin tendu entre les arbres qu’on emprunte depuis le sol sans avoir besoin de s’harnacher avec un baudrier contrairement à l’accrobranche. Le détour n’est pas obligatoire mais il plaira à coup sûr aux enfants. J’ai tenté de m’y allongé mais comme il y avait trop de passages, mon idée de hamac tanguait beaucoup trop pour pouvoir se reposer.

 

Bilan de la visite après 5 heures sur place : un sans fautes sur toute la ligne 😍😍😍 ! La bambouseraie est tellement belle que ça me donne envie d’y revenir à une autre saison. Ce serait également une bonne excuse pour visiter Anduze et sa région qui ont l’air de proposer des choses intéressantes. Si vous connaissez la région, n’hésitez pas à me donner vos coups de cœur à proximité, je prends les bonnes adresses pour mon prochain séjour 😉. Je vous laisse avec un court reportage diffusé sur France 2 pour compléter la visite, en vidéo cette fois-ci.

 

 

4 – Pour en savoir plus

Tarifs (août 2021) : 13,50 € par adulte et 9,50 € par enfant.

Ouvert 7 jours sur 7 seulement de mai à novembre, horaires variables selon le mois.

Le site de la bambouseraie en Cévennes pour préparer votre visite : https://www.bambouseraie.fr/

Le site de la pépinière : https://www.bambusa.fr/. A noter : un service client par téléphone qui pourra vous conseiller avant les achats et une livraison partout en France.

 

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1 commentaires sur “La bambouseraie en Cévennes, une immersion au Japon

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