Vous êtes en voyage au Japon et vous avez manqué les cerisiers en fleurs ? Ce n’est pas grave, vous aurez peut-être la chance de voir les magnifiques tableaux qu’offrent les glycines qui fleurissent à leur suite. Je vous emmène les voir au jardin Kawachi Fujien sur l’île de Kyushu, l’un des lieux les plus réputés du Japon.
Sommaire
1 – Préparer sa visite au jardin Kawachi Fujien
🕓 La meilleure période pour admirer les glycines en fleurs se situe entre fin avril et début mai, durant la Golden week. Alors oui, il y aura forcément un peu de monde, mais le spectacle est si grandiose qu’il ne faut pas s’en priver. Le jardin n’est d’ailleurs ouvert au public que pendant cette courte période au printemps, ainsi que durant quelques semaines en automne pour la coloration des feuilles.
🎫 Ces dernières années, le jardin est devenu très populaire du fait de multiples publications postées sur les réseaux sociaux. Je vous recommande donc grandement de réserver votre billet en avance. Vous pouvez le faire sur les machines des konbini mais cela reste compliqué. Je suis passé plus simplement par la centrale de réservation officielle, traduite en anglais. J’ai bien galéré pour trouver ce lien car il est hyper mal référencé sur le site web du jardin.
💰 Le billet coûte entre 500 et 1500 yens : le prix varie en effet en fonction de l’état de floraison des glycines. J’y suis passé pour ma part en tout début de floraison. C’était donc pas cher mais moins majestueux qu’au pic d’épanouissement des fleurs. Soyez donc ravis de payer cher, cela signifiera que vous en prendrez plein les yeux !
🚗 Au niveau de l’accès, j’ai vite abandonné l’idée d’y aller en train et bus depuis Fukuoka, vu le temps de trajet et les correspondances. J’ai préféré louer une voiture à la journée depuis Fukuoka. C’était une option parfaite qui m’a permis de visiter facilement d’autres lieux, je vous en parlerai dans un prochain article. La bonne nouvelle, c’est que le parking est gratuit mais il ne comporte que 200 places. En week-end, il faut parfois patienter avant de se garer : anticipez bien !
Maintenant qu’on a causé des formalités, on peut démarrer la visite pour en prendre plein les mirettes.
2 – Une histoire digne d’un conte moderne
Je ne sais pas si l’histoire officielle du jardin a été un peu romancée car c’est un récit « presque trop beau ». Depuis son enfance, le jeune Masao Higuchi se promet de « laisser une preuve de son passage sur Terre ». Ce rêve, né de la lecture d’un livre d’enfant, ne le quittera jamais. Il décide de concrétiser son ambition en 1968 en plantant des glycines sur une colline boisée au sud de Kitakyushu. Ce jardin est aujourd’hui encore privé : c’est la famille Higuchi qui l’exploite et en reste propriétaire.
La création du jardin a semblé compliquée du fait du sol très rocailleux. On imagine bien les difficultés au regard des lacets que dessine la route pour venir. Cette petite aventure a débuté modestement à la pelle et à la brouette. En 1977, le jardin Kawachi Fujien ouvre enfin ses portes au public, avec un succès grandissant d’année en année. Il est devenu aujourd’hui ce magnifique espace qui nécessite toujours beaucoup d’efforts et un entretien continu.
3 – Des milliers de glycines aux tons pastels
Aujourd’hui, le jardin abrite plus de 150 pieds monumentaux de glycines, représentant 22 variétés différentes. Les fleurs s’épanouissent dans une palette allant du blanc au violet profond, en passant par le rose et le bleu. Cette symphonie de teintes crée un véritable arc-en-ciel végétal. Le jardin est organisé avec un circuit de visite qui nous emmène voir trois grandes zones réparties sur les 3300 m² du parc.
3.1 – Les tunnels
L’attraction principale reste les deux tunnels de glycines, mesurant respectivement 80 et 110 mètres de long. Je suis resté littéralement bouche bée ! Et encore, les fleurs n’étaient qu’au début de leur ouverture, mais l’effet était déjà saisissant. On avait l’impression de marcher dans un tableau impressionniste de Monet. Je comprends mieux pourquoi les Japonais sont très attachés à ce courant pictural. Les fleurs s’étendaient à perte de vue, sans que l’on puisse déceler la fin du tunnel, c’était vraiment impressionnant. Et je vous laisse imaginer l’odeur qui se dégageait à l’intérieur du tunnel avec toutes ces fleurs. Impossible de n’avoir personne sur les photos mais on était loin de se marcher dessus pour autant.
3.2 – Les dômes
En plus des tunnels, le jardin propose deux grands dômes de glycines dans lesquels on peut entrer. Les gens attendaient patiemment en file pour pénétrer à l’intérieur, faire une photo rapide et ressortir. J’ai un peu regretté le côté « spot pour réseaux sociaux », mais au moins, on avait la garantie d’être seul à l’intérieur. Mais la lumière était tellement filtrée que c’était finalement plus beau et coloré et contemplant simplement le dôme depuis l’extérieur.
3.3 – Les treilles
Dernières attractions du jardin, les treilles sont situées sur un plateau en haut du jardin. Lovées dans un creux de la colline, le brouillard stagnait davantage à cet endroit et il faisait plus frais. Certainement la raison pour laquelle les fleurs étaient encore en bouton. Dommage car cela doit être grandiose après l’éclosion. D’un autre côté, cela permettait de mieux observer les troncs tortueux. Le tout dégageait une ambiance moitié sinistre, moitié mystique.
4 – Visiter le jardin au bon moment
Comment faire pour venir au jardin Kawachi Fujien à la période idéale ? Difficile de prévoir longtemps en avance, encore plus ces dernières années avec le dérèglement climatique. Si vous passez plusieurs jours dans la région, je vous recommande de contrôler les états de floraison publiés régulièrement sur le compte Instagram du jardin. Mais n’attendez pas trop non plus au risque de ne plus avoir de billet ! Comme vous avez pu le voir sur mes photos, même lorsqu’on y vient en avance par rapport au pic d’éclosion, le spectacle reste saisissant.
Je vous laisse encore une ou deux photos pour la route car je n’arrive pas à me raisonner dans le choix des images 😆. Et pour finir, je vous colle la carte Google maps ci-dessous pour vous aider à vous repérer. Alors, qui a dit qu’il n’y avait que les sakuras qui valaient le détour ???
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Magnifique ! C’est en endroit qui me fait de l’oeil depuis longtemps, mais j’ignorais qu’il était si compliqué à visiter. Et puis il faut être là au bon moment. En tout cas je te comprends pour le choix des photos, la sélection a dû être difficile !^^