La préfecture de Nagoya recèle de lieux magnifiques pour admirer les feuilles d’érable en automne. Le plus spectaculaire ? Les gorges de Korankei, plantées de plus de 4 000 érables qui enflamment la vallée durant tout le mois de novembre !

Accéder à Korankei : privilégier la voiture

🚗 Je suis arrivé à Korankei en début d’après-midi, après ma découverte matinale incroyable d’Obara, une vallée qui conjugue érables et cerisiers en fleurs. Les deux sites sont distants d’à peine 30 minutes, il est donc tout à fait possible de suivre mon itinéraire en enchaînant Obara puis Korankei la même journée, sans courir. Cela m’a permis de ne louer la voiture qu’une seule journée, limitant les frais. Venir en transports en commun reste compliqué : les lignes de bus et de train ne sont pas directes, restent chères et surtout, peu régulières. La voiture ne présente donc que des avantages : des gains évidents de temps et de fatigue, pour un coût similaire. Si vous voyagez à plusieurs, elle sera même économique par rapport au bus et au train !

🅿 Comme toujours au Japon, les automobilistes sont de bons pigeons quand il s’agit de passer à la caisse pour se garer. J’ai payé 1 000 Y pour le parking, ça calme en pleine campagne…

🌄 Je ne suis resté qu’une petite demie-journée à Korankei mais on peut y passer une journée complète sans problème : les chemins de promenade sont vraiment étendus. On peut même grimper au temple Kojaku-ji situé au sommet du mont Iimori mais je n’ai pas eu le temps d’y aller. Dans les autres curiosités, il y a l’écomusée Sanshu Asukeyashiki dédié à l’artisanat local, mais je ne l’avais pas repéré en avance et je suis malheureusement tombé dessus à l’heure de la fermeture. Dommage, les bâtiments avec toiture en chaume faisaient très envie, ce sera pour une prochaine fois !

Pour retrouver d’autres bons conseils sur la location de la voiture, l’agence que j’ai choisi à Nagoya et les conditions d’assurances et de franchise, je vous invite à écouter notre épisode de podcast dédié à cette escapade :

Les fameuses « gorges » de Korankei

Combattons d’abord une idée reçue : il ne s’agit pas vraiment de gorges. Le site n’est pas si escarpé que ça, les rives sont relativement plates et les montagnes environnantes sont loin de ressembler à des falaises. Certes il y a de grosses pierres dans le lit de la rivière, mais ce n’est pas un canyon non plus… Le terme de « gorges de Korankei » est abusivement utilisé pour donner un petit côté phénoménal qui n’est pas utile à mon avis. C’est déjà si beau, alors pourquoi en rajouter ?

La balade sur les rives de presque 3 km aller/retour suit le cours de la rivière Tomoe qui longe le mont Iimori en arc de cercle. Le panorama depuis le point d’arrivée donne le ton : la montagne est rouge flamboyante ! En tournant la tête à droite, on devine le superbe pont rouge Taigetsu, lui aussi très couru pour de belles photos.

Les principaux sentiers ne demandent pas d’efforts et sont facilement accessibles, même en poussette : un bon point qui explique le nombre de familles venues sur place en cette fin de journée. Les arbres étaient tous plus beaux les uns que les autres, mais ce qui fait la particularité de Korankei, c’est avant tout l’abondance des érables et la puissance des couleurs. De véritables tunnels de feuilles encadrent les chemins : on ne sait plus où donner de la tête ! Et même s’il y avait un peu de monde lors de mon passage, le site est tellement grand qu’on ne se sent pas du tout gêné. Le seul passage bondé se situe à côté du pont, dans la rue occupée par les vendeurs ambulants yatai où il faudra être patient avant de récupérer un truc à grignoter.

Un spectacle merveilleux de nuit

Une fois le jour tombé, la colline s’est illuminée progressivement grâce à des dizaines de projecteurs. Les éclairages sont bien orientés et suffisamment puissants pour qu’on y voit aussi clair qu’en pleine ville. C’était vraiment superbe une fois de plus, un spectacle complètement différent par rapport à ma visite du début d’après-midi. J’ai juste un peu regretté que certaines lampes éclairent en orange ou en jaune car elles ne faisaient pas ressortir la couleur naturelle des érables. On passe d’une colline rouge en journée à une colline orangée de nuit. C’était vraiment très agréable de se promener sans but sous les arbres, avec une barquette de takoyaki à grignoter.

Avec l’augmentation du prix du JR pass, Nagoya devient une destination très intéressante pour un voyage en automne au Japon. J’espère que cet article vous donnera envie de vous y arrêter, il n’y a pas que Kyoto qui mérite un passage pour les érables !

Pour en savoir plus

• Plus d’informations sur le site de l’office de tourisme de la préfecture de Aichi (japonais) : https://www.aichi-now.jp/spots/detail/1021/
• L’agence « Toyota rent a car » auprès de laquelle j’ai loué ma voiture : https://rent.toyota.co.jp/eng/