bonbons et confiseries à kawagoe

Kawagoe : la gastronomie aux portes de Tokyo !

Après vous avoir présenté tous les charmes de Kawagoe au printemps, passons à l’aspect de la ville qui va vous convaincre définitivement pour une visite : sa richesse culinaire. Salé, sucré, saké : tous les gourmands s’y retrouveront !

 

Les bonbons de Kawagoe

Kawagoe est surtout connue pour ses artisans confiseurs dont les échoppes sont regroupées dans la petite ruelle « Kashiya yokocho » au Nord de la ville. Réputée depuis l’époque Edo, sa notoriété s’est accentuée après le tremblement de terre du Kanto de 1923 qui a quasiment rasé Tokyo, faisant alors de Kawagoe le principal fournisseur de confiseries de la région. Aujourd’hui, il ne subsiste plus qu’une vingtaine de boutiques qui perpétuent ces traditions, mais elles ont su conserver une certaine atmosphère qui rappelle à de nombreux Japonais leurs souvenirs d’enfance. Le quartier est agréable avec tous ces bonbons aux couleurs vives bien qu’il soit minuscule. Ici, vous serez certains de trouver des produits uniques, difficiles à se procurer ailleurs au Japon, et à petits prix : idéal pour des cadeaux souvenirs gourmands peu volumineux. Évitez néanmoins une visite le lundi car plusieurs boutiques sont fermées.

Kawagoe candy street, la ruelle des bonbons

 

Kawagoe : capitale de la patate douce

Ne me demandez pas pourquoi, mais la ville s’est spécialisée dans les produits dérivés à partir de patate douce. On en trouve sous toutes les formes : classique en mochi, plus original en frites sucrées, et jusqu’à l’effigie de la mascotte locale qui représente ce légume-racine. Je ne suis pas un mordu de la patate douce donc je suis loin d’avoir testé toutes les déclinaisons. Une chose est sûre : les amateurs seront ravis.

patate douce sweet potatoe kawagoe kempi

 

Le vrai goût de la sauce soja

Oubliez la sauce Kikkoman ultra salée et poussez les portes de la fabrique de shoyu Matsumoto ! Peu salée, très fine au palais, elle est excellente avec des sashimis car elle n’écrase pas les saveurs du poisson. N’hésitez pas à demander conseil aux vendeurs qui vous guideront vers la bouteille la plus adaptée à votre usage. La boutique propose également tout un tas d’autres condiments comme de la sauce au sésame, mon péché mignon pour les assaisonnements de salades.

test degustation de sauce soja au japon

La fabrique jouxte la boutique et des visites guidées gratuites sont proposées tous les jours, sans réservation (une séance à 13h en semaine, et trois séances à 13h, 14h et 15h les week-ends). Il suffit d’arriver un peu en avance et d’indiquer aux vendeurs que vous souhaitez faire la visite. Le circuit dure environ 15 min et même si les infos sont données en japonais, cela reste assez visuel et intéressant si vous n’avez jamais mis les pieds dans une fabrique de shoyu. Le bâtiment actuel tout en bois date en effet de 1830, et il est toujours utilisé pour la production de sauce soja. En 200 ans de production, les poutres et les cuves ont été littéralement colonisées par les microorganismes qui assurent la fermentation, ce qui donne tout son caractère à la sauce de Kawagoe.

 

Kawagoe : une référence pour manger de l’anguille

L’anguille est cuisinée dans la région depuis l’ère Edo, encore un grand classique traditionnel maîtrisé à la perfection au restaurant Azumaya. On a choisi de commander un unagidon, un plat composé de filets d’anguille grillés au charbon de bois, et disposés sur une couche de riz dans une belle boîte à bento. Les filets sont assaisonnés avec une sauce soja sucrée qui donne au plat une belle couleur luisante. Pour relever le goût, on peut ajouter de la poudre de poivre vert de Wakayama (budo sansho), une épice qui n’est utilisée que pour ce plat. Je peux vous dire que c’était vraiment excellent ! Le tarif n’est en revanche pas donné car il faut compter entre 3000 et 3500 yens par personne, le prix de la qualité.

anguille unagi et poivre vert citronné budo sansho de wakayama

 

L’indispensable pause matcha

Le Japon étant le roi du thé vert, on met un point d’honneur à prendre notre dose journalière de matcha à chaque voyage. Kawagoe dispose de plusieurs boutiques spécialisées dont Sawawa qui est également établie dans le centre commercial Solamachi sous la tour Tokyo Skytree à Tokyo. La spécialité incontournable est le warabi mochi fait maison (cube de gelée au thé recouvert de poudre de matcha) : on en est complètement dingue ! Le matcha est puissant sans être trop amer, et la gelée apporte une touche de fraîcheur très agréable. Les dorayakis à la crème de matcha sont également un délice. Une adresse parfaite pour une pause en milieu de journée !

 

La bonite, base de la cuisine japonaise

On continue dans les découvertes culinaires avec la bonite, un petit poisson proche du thon qui se consomme essentiellement sous forme fumée et séchée au Japon. Elle prend alors le nom de katsuobushi et s’utilise traditionnellement en cuisine pour la base du bouillon dashi, ou râpée en fin copeaux sur les takoyakis ou okonomiyakis.

Kawagoe dispose d’une boutique dans le quartier des anciens entrepôts qui la vend sous toutes ses formes et à des prix vraiment imbattables ! On s’est donc laissés tenter par des copeaux de bonite séchée à utiliser en garniture et par des bonites fumées en bloc, à manger un peu comme du jambon cru. Il suffit de râper le bloc avec un économe pour en faire des petits copeaux, puis de les manger tout simplement comme des dips avec un peu de mayonnaise, ou mélangés à une salade composée. Excellent ! Petit conseil si vous voulez en ramener : emballez vos achats dans 2 à 3 sacs plastiques bien fermés… pour éviter que vos vêtements ne sentent le poisson fumé 😅 !

katsuobushi

kawagoe little edo township

 

Déguster du saké à Koedo kurari

Avant de reprendre notre train en direction de Tokyo, on a fait un arrêt à la boutique Koedo Kurari à proximité de la gare. Ce large bâtiment de la brasserie Kagamiyama Shuzo regroupe un restaurant et un espace de dégustation/vente de sakés locaux, principalement issus de la préfecture de Saitama.

Pour choisir une bonne bouteille de saké, rien de vaut une petite dégustation au préalable, ce que proposent les gérants avec un distributeur automatique de saké (ce pays est fou !). Le principe est très simple : il suffit de changer sa monnaie en jetons de dégustation et vous pourrez tester une bonne quarantaine de bouteilles différentes. Le tarif est vraiment abordable car vous aurez droit à 4 coupes de saké (choko) pour seulement 500 yens. A noter que la quantité délivrée par la machine est ajustée en fonction de la qualité du saké : un choko qui n’est pas rempli à ras-bord est plutôt bon signe car ce sera un saké haut de gamme (du type daiginjo ou ginjo).

Pour faire son choix quand on n’y connait rien, je vous recommande de suivre les étiquettes qui classent chaque bouteille dans un diagramme de 4 zones : riche, sec, léger, sucré. Vous pourrez ainsi vous faire facilement une idée du type de saké qui vous convient le mieux, et comprendre ce que vous goûtez sans parler un mot de japonais. La boutique vend bien entendu tous les sakés en dégustation. Bref, une excellente adresse à découvrir que vous soyez simple curieux, amateur ou connaisseur.

koedo kurari kawagoe

 

Bilan de la journée

Pour vous résumer en une photo notre journée à Kawagoe, ça se passe au retour à l’hôtel en étalant tous les achats sur le lit. Un beau craquage en règle, surtout qu’à cette date, il nous restait encore plus de deux semaines de vacances… et une capacité de stockage dans les valises bien entamée par les souvenirs du jour 😇!

J’espère que cet article vous aura mis l’eau à la bouche et qu’il vous aura permis de découvrir une nouvelle facette de Kawagoe. Une journée 100 % gourmande qui se prolongera en dégustant tous ces bons produits locaux au retour en France. Comme toujours, je vous mets tous les liens utiles des boutiques ci-dessous avec leur localisation sur la carte Google maps 👇. Bon appétit et n’hésitez pas à partager auprès d’autres gourmands !

 

Pour en savoir plus :

 

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7 commentaires sur “Kawagoe : la gastronomie aux portes de Tokyo !

  1. Aha effectivement, vous vous êtes fait plaisir ! XD
    Encore un article qui confirme mon intérêt pour Kawagoe, que j’envisage sérieusement de mettre au programme de mon prochain voyage. Merci pour toutes ces infos !

  2. En cherchant des lieux autour de Tokyo assez méconnu je suis tombée sur cet article (en me disant « mais ce blog me dit quelque chose … » beh oui !) et merci beaucoup car je n’en avais jamais entendu parler.
    Je met donc Kawagoe en option pour mon futur voyage Tokyoïte qui est à J-4, et je garde ton article sous le coude 😉
    Tu me conseillerais de prévoir une journée entière pour Kawagoe et être large, ou possiblement une demie-journée suffit ?

    1. Hello, cool je ne peux que t’encourager à visiter cette ville ! Pour te donner une idée, j’étais resté sur place de 10h à 18h (de mémoire) pour faire tout ce que je présente dans les 2 articles consacrés à Kawagoe sur le blog. Disons que tout dépend de tes centes d’intérêts. Si tu te consacres uniquement au quartier préservé, la rue des bonbons et le sanctuaire Hikawa, une demie-journée suffit (par exemple un après-midi, ça peut être bien). Maintenant si tu passes visiter la fabrique de soja, déguster le saké, picorer plein de trucs trop alléchants un peu partout, le temps peut vite filer. Lors de ma visite au printemps, il y avait aussi les superbes cerisiers qui venaient forcément rallonger le temps à passer sur place.
      Beaucoup d’articles disent que la ville est décevante ou surcotée. Si l’on s’en tient au seul côté architectural, c’est vrai. Mais moi qui suis ultra fan de gastronomie, je me suis éclaté et j’ai trouvé qu’il y avait un équilibre sympa.
      Si tu cherches d’autres endroits à voir dans ce style, je te recommande à 200 % la ville de Shibamata si tu ne connais pas, à l’Est de Tokyo. A prévoir sur 1/2 journée. Géniale (il faut juste que je rédige l’article LOL !).
      Bon voyage et au plaisir de te suivre !

      1. Merci beaucoup pour ta réponse si rapide !
        Je pense donc que je vais consacrer une journée à Kawagoe. Ce qui m’a plu dans ton article c’est justement tout le côté dégustation et gastronomie, et je n’ai pas envie d’être limitée en temps. Je suis plus team slow travel de toute façon donc autant rester sur cette logique 🙂
        Je vais me renseignée sur Shibamata alors, merci beaucoup !
        Et du coup, tant que j’y suis, tu as fait le Mont Takao ? Si oui qu’en penses-tu ? Et si tu devais en choisir 2 entre Kawagoe, le Mont Takao et Shibamata lesquels choisirais-tu ?

        1. Y’a pas de quoi 🙂 ! C’est vrai qu’on y était allé un peu fort quand je revois la photo de tout ce qu’on avait acheté le jour de notre visite. Si effectivement tu veux prendre ton temps et que tu es une food addict, la ville est top (surtout l’espace de distribution de saké que je n’avais jamais vu dans une telle dimension et pour un tarif hyper correct en dégustation).
          Alors pour le choix entre les 3 destinations, je ne pourrai pas parler sur le mont Takao car je ne l’ai jamais fait. Quitte à choisir, je pense que j’irai davantage en automne (en semaine pour éviter la foule), ça doit être un peu triste en ce moment.
          Concernant Shibamata, l’ambiance « retour dans le passé » de la rue principale est incroyable. Le temple au fond, magnifique, avec du thé vert offert dans le jardin. Ne pas louper les panneaux de sculpture sur bois aux détails impressionnants.
          Donc je choisis Kawagoe et Shibamata à défaut de connaître le 3ème lieu !

          1. Ok tu m’as convaincue ! Le Mont Takao ce ne sera pas pour cette fois 🙂
            C’est vrai que je n’avais pas pensé à l’influence de la saison. Et en effet ce sera surement un peu tristou. Donc ce sera pour une prochaine fois, surement à l’automne comme tu dis 😉
            Et ne tkt pas tu as eu raison de te faire plaisir, je pen se que je ferais de même 😀
            À bientôt !

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